La Fondation canadienne des tumeurs cérébrales publie le premier rapport sur les taux de survie
Le Registre canadien des tumeurs cérébrales (RCTC) a publié un premier rapport sur les taux de survie aux tumeurs cérébrales primaires malignes et non malignes au pays.
Financé par la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales, ce premier rapport examine les taux de survie après 1, 2 et 5 ans pour les tumeurs cérébrales primaires dans quatre provinces canadiennes (Ontario, Manitoba, Alberta et Colombie-Britannique) entre 2010 et 2015.
Les résultats démontrent que 64% de tous les patients atteints d’une tumeur cérébrale primaire survivent au moins cinq ans après leur diagnostic.
Toutefois, il existe une grande variation entre les taux de survie des patients atteints de tumeurs cérébrales malignes et non malignes, du type de tumeur, de l’emplacement et de l’âge au moment du diagnostic.
« Nous sommes heureux de présenter ces données sur les taux de survie des personnes touchées par une tumeur cérébrale primaire, mais nous sommes conscients que plus de travail est nécessaire », explique la Dre Faith Davis, auteure du rapport. « Notre priorité est d’inclure les données de toutes les provinces et de tous les territoires canadiens, et de continuer à soutenir les méthodes de capture de données efficaces afin que toutes les tumeurs cérébrales soient comptabilisées. Une autre priorité est d’incorporer des données de marqueurs moléculaires dans les registres du cancer afin de garantir, à l’avenir, des données de survie cliniquement pertinentes et basées sur la population. »
En moyenne, seulement 25% de tous les patients atteints de tumeurs cérébrales malignes primaires et 85% des patients atteints de tumeurs non malignes survivront cinq ans ou plus. Ce taux de survie pour les tumeurs non malignes signifie que 15% des patients ne vivront pas jusqu’à cinq ans.
Ce rapport offre aux chercheurs de nouvelles données qui leur permettront d’identifier les groupes ayant le plus de besoins, et de suivre à la fois les succès et les domaines de préoccupation dans le traitement des tumeurs cérébrales. Au fil du temps et à mesure que des rapports ultérieurs seront générés, des tendances deviendront de plus en plus apparentes.
Pour les patients, ce rapport fournit un pronostic moyen en fonction de leur âge, sexe, type de tumeur et localisation. Bien que le parcours de chaque patient soit différent, de nombreux patients dépassent leur pronostic et donnent de l’espoir en l’avenir.
Certaines tumeurs non malignes peuvent être aussi graves que les tumeurs malignes si elles sont situées à un endroit inaccessible, comme le tronc cérébral. Dans ces cas, la distinction entre les tumeurs cérébrales non malignes et malignes peut ne pas être pertinente pour un patient.
Les tumeurs cérébrales changent la vie des personnes touchées quel que soit le grade ou le stade de la tumeur. Cependant, cette distinction est pertinente pour les registres du cancer chargés de compiler ces données.
Le glioblastome – qui a récemment coûté la vie aux personalités canadiennes Gord Downie et Neil Peart – continue de présenter de faibles taux de survie. Alors que seulement 6 à 7% des patients adultes diagnostiqués avec un glioblastome survivront au-delà de 5 ans, ces chiffres reflètent tout de même les progrès réalisés au niveau des traitements par rapport aux chiffres rapportés dans les années 1970 et 1980.
Le glioblastome représente environ la moitié de toutes les tumeurs cérébrales malignes et est le type de tumeur le plus difficile à traiter.
Le méningiome – le type de tumeur cérébrale le plus courant chez les femmes – a un bien meilleur pronostic. Soixante pour cent des femmes atteintes de tumeurs malignes et 88% des femmes atteintes de tumeurs non malignes survivent au moins cinq ans. Il convient de noter la rareté des recherches sur le méningiome par rapport aux cancers du sein qui ont un taux de survie d’environ 90%.
L’endroit où se trouve la tumeur joue également un rôle très important.
« Ces données démontrent un large éventail d’expériences de survie chez les personnes touchées par une tumeur cérébrale », explique la Dre Davis. « Les tumeurs situées dans l’hypophyse et dans le canal craniopharyngé, la moëlle épinière et la cauda équine ont un taux de survie de plus de 90% à cinq ans, contrairement aux tumeurs du cerveau avec 23% (adultes) et 68% (enfants) de taux de survie à cinq ans. »
L’âge joue également un rôle dans la détermination des taux de survie. Les patients de moins de 20 ans affichent en moyenne un taux de survie de 85% après 5 ans dans toutes les catégories de tumeurs. Ce taux tombe à 65% pour les patients âgés de plus de 20 ans. Pour les patients de plus de 54 ans, le pronostic chute de façon drastique, avec un taux de survie après cinq ans de 13% pour toutes les tumeurs cérébrales primaires.
Nous espérons que ces premières données canadiennes sur les taux de survie aideront à cibler de nouvelles initiatives de recherche et à démontrer à quel point les tumeurs cérébrales sont courantes.
Un rapport pancanadien, utilisant des données de toutes les provinces et territoires canadiens jusqu’en 2016, sera publié plus tard cette année.
Les résultats complets du rapport sur les taux de survie, ainsi que le rapport d’incidence publié en mai 2019, peuvent être consultés sur le site web suivant : www.registretumeurscerebrales.ca.