Une Vie Remarquable
Jane McNulty-Smith menait une vie heureuse et parfaitement « normale » à Newmarket, en Ontario, où elle élevait ses deux enfants, Darryl et Pamela, avec son mari, Steve, et travaillait comme transcriptrice dans le service d’imagerie diagnostique de l’hôpital local.
Tout a changé lorsqu’elle a reçu son propre diagnostic de glioblastome, la tumeur cérébrale primaire maligne la plus courante et la plus agressive. Même si Pamela, la fille de Jane, ne garde que peu de souvenirs de cette période, puisqu’elle n’avait que 12 ans lorsque sa mère a reçu le diagnostic, elle se souvient de la détermination dont sa mère a fait preuve afin de vaincre la maladie.
« Ma mère était tout simplement remarquable. Elle a surmonté les épreuves liées à la chirurgie et à la radiothérapie, puis a tout mis en œuvre pour se rétablir », se souvient Pamela. « Elle a commencé à manger sainement. Elle se préparait des jus frais. Elle a consulté un naturopathe. »
« Je pense que mes parents ont essayé de nous protéger, mon frère et moi, de l’angoisse que suscite un diagnostic de tumeur cérébrale, car l’issue n’est pas toujours positive. »
Bien que les médecins aient annoncé qu’elle ne vivrait qu’un an à partir du moment où le diagnostic a été posé, elle a défié leur pronostic en vivant un incroyable vingt-six ans de plus.
« Elle ne souffrait plus de cancer après sa chirurgie et ses traitements de radiothérapie », raconte Jane. « Elle a dû être suivie tous les six mois, puis tous les ans, et tous les deux ans par la suite. »
Se concentrer sur ce qui compte vraiment
Comme ses médecins l’avaient prévenue que les risques de récidive de sa tumeur étaient assez élevés, Jane a décidé d’arrêter de travailler et de continuer à se concentrer sur sa santé et, bien sûr, sur sa famille.
Jane faisait partie d’une fratrie de six enfants, un groupe tissé serré, dont les membres étaient toujours là les uns pour les autres. Pamela se souvient qu’elle organisait souvent des soupers pour célébrer Noël et d’autres fêtes à la maison, ce qui lui permettait de satisfaire son côté casanier tout en profitant du temps passé en famille.
Elle était également très impliquée dans la vie de ses enfants, dit Pamela, plaçant toujours la famille au centre de ses priorités.
« Ma mère était à la maison et pouvait faire beaucoup de choses avec nous, alors nous ne pensions pas beaucoup à son diagnostic à ce moment-là », dit Pamela. « Les résultats de ses scans étaient tous normaux. Nous savions que nous avions de la chance de l’avoir à nos côtés, mais nous avons eu une enfance tout à fait normale ».
Jane appréciait profondément son rôle de grand-mère lorsque ses enfants ont eu leurs propres filles. Elle gardait souvent les deux filles de Darryl, mais sa santé s’était détériorée lorsque Pamela a eu sa fille.
Symptômes récurrents
Elle a commencé à avoir des crises d’épilepsie, qui sont devenues plus fréquentes au fil du temps. Les crises ont entraîné des pertes de mémoire et de la confusion, ainsi qu’une perte de mobilité.
« Sa démarche était différente », dit Pamela. « Elle était encore très fonctionnelle, mais on pouvait voir que sa santé déclinait. »
Selon Pamela, le déclin de la santé de sa mère a été attribué à ses traitements de radiothérapie, qui visaient à lui donner une chance de survie à court terme.
« Son neurologue ne nous a pas donné de bonnes nouvelles », explique Pamela. « Il a dit que sa santé allait continuer à décliner, ce qui était difficile à croire parce qu’elle se portait si bien. Elle pouvait subir une crise, mais elle se rétablissait ensuite et allait bien. »
Semer l’espoir
Jane est malheureusement décédée en janvier 2024.
« J’aimerais que l’on se souvienne d’elle comme d’une survivante et d’une personne bienveillante qui faisait ce qu’elle pouvait pour aider les autres. »
Jane a voué sa vie à sa famille, tout en s’impliquant bénévolement au sein de l’hôpital et des centres de soins palliatifs de sa région.
« Elle discutait souvent avec des personnes atteintes du même type de tumeur cérébrale que celle dont elle avait été atteinte », raconte Pamela. « C’était important pour elle de partager son expérience et de faire savoir aux gens qu’on peut vivre longtemps après l’annonce d’un diagnostic, qu’il y a de l’espoir. »