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Vivre pleinement après un diagnostic de tumeur cérébrale

  le 30 mai, 2025

Au début de l’année 2020, alors que le monde était en proie à l’incertitude liée à la pandémie de COVID-19, Elman Mirzaei, 26 ans, était confronté à une incertitude encore plus grande.

Un matin, Elman s’est réveillé entouré de deux ambulanciers. C’est Esther, sa petite amie d’alors (aujourd’hui son épouse), qui avait alerté les secours après l’avoir vu faire une crise d’épilepsie dans son sommeil. Il n’avait aucun souvenir de l’incident.

« Ce n’est qu’une fois dans l’ambulance, alors qu’elle démarrait, que j’ai réalisé que je venais vraiment d’avoir une crise d’épilepsie » raconte Elman.

Des crises d’épilepsie à la chirurgie

À l’hôpital, alors qu’on le transférait d’un lit à un autre, Elman a subi une autre crise, cette fois si intense que son corps a heurté le mur avec assez de force pour l’endommager.

« C’est à ce moment-là qu’ils ont compris qu’il fallait agir vite », explique Elman, ajoutant que la pression liée à la pandémie pour le faire entrer et sortir rapidement de l’hôpital a aussi accéléré le processus.

Une tomodensitométrie a révélé une masse que les médecins pensaient être un kyste. Elman a ensuite été emmené passer une IRM, puis examiné par un médecin résident qui lui a annoncé une nouvelle inquiétante.

On lui a dit qu’il avait une tumeur qui devait être opérée. Le médecin résident a alors annoncé à Elman, en présence de son père qui écoutait la conversation grâce au haut-parleur de son téléphone, que son pronostic était de cinq à dix ans, ce qu’Elman a appris plus tard être faux.

Le lendemain matin, le neurochirurgien d’Elman lui a assuré que le pronostic n’était pas aussi sombre que celui initialement mentionné par le résident, et que la tumeur dont était atteint Elman correspondait à ce qu’il appelait le « meilleur scénario possible » : un astrocytome de grade deux à croissance lente et opérable. Trois jours plus tard, Elman a subi une intervention chirurgicale réussie qui a permis d’enlever la tumeur dans son intégralité.

Un nouveau départ et un autre obstacle

Elman a passé deux mois en convalescence avant de reprendre le cours normal de sa vie. Mais cette fois-ci, doté d’une nouvelle perspective et de nouvelles possibilités passionnantes, sa vie était encore meilleure qu’avant.

« Je me suis marié, j’ai adopté des chats et j’ai décroché l’emploi de mes rêves chez Shopify, y gérant des campagnes marketing d’envergure pour de grandes marques et des célébrités », explique Elman. « J’ai parcouru le monde et me suis surpassé pour atteindre de nouveaux sommets. Le ski est devenu mon refuge pendant la pandémie : chaque descente me rappelait que j’étais toujours là, que je me battais et que je vivais selon mes propres règles. »

Mais la vie a pris une autre tournure inattendue. Elman était à New York pour l’enterrement de vie de garçon de son ami Dougall, une fin de semaine mémorable dont il garde un excellent souvenir. Après avoir failli manquer son examen d’IRM en raison d’un vol annulé, il a dû insister auprès de la compagnie aérienne pour qu’on lui trouve une place. Il est monté à bord du vol suivant, où il a obtenu le dernier siège disponible, et est arrivé juste à temps pour son examen d’imagerie à Ottawa. Une semaine plus tard, les résultats sont tombés : sa tumeur était revenue.

« De nombreux médecins m’ont dit : « Vivez comme si vous aviez toute votre vie devant vous » », raconte Elman. « « Cela pourrait prendre 10, 20, voire 30 ans avant que la tumeur ne réapparaisse. » Et puis, quand elle est réapparue trois ans plus tard, cela a vraiment changé ma perspective. »

Elman a été contraint d’annuler son voyage en Grèce où il souhaitait célébrer son anniversaire de mariage et a dû subir une deuxième opération au cerveau. Il a ensuite subi simultanément des traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, suivi de 12 mois supplémentaires de chimiothérapie.

Il a choisi de canaliser son incertitude dans un projet qui lui tenait à cœur. Pendant sa convalescence, Elman a lancé TheSlopeAdvisor.com, un site Web où il partage avec le monde entier sa passion pour le ski dans l’Est du Canada.

« Cela est devenu un moyen d’exprimer ma joie, de donner un sens à ma vie et de créer un lien avec la communauté au moment où j’en avais le plus besoin », explique Elman.

L’avenir avant tout

Aujourd’hui, six mois après avoir terminé les traitements de chimiothérapie, Elman regarde vers l’avenir.

« Je me concentre sur le développement de mon entreprise de consultation en marketing, je travaille avec des clients issus de divers secteurs et je m’engage dans la voie de l’entrepreneuriat », explique Elman.

Il reste également actif en pratiquant la course à pied et le basket-ball, tout en planifiant l’itinéraire de son prochain voyage. Après avoir visité récemment l’Islande, le Danemark, le Japon et Dallas, il s’apprête enfin à faire ce voyage tant attendu en Grèce.

« Je ne sais pas quand la récidive se produira, mais cette expérience m’a appris que la vie est trop courte pour renoncer à ce qui compte vraiment. Pour moi, cela signifie faire ce que j’aime autant que possible, tout en passant du temps avec les personnes que j’aime le plus : ma femme, mes parents, ma sœur, tous mes amis et ma famille qui m’ont soutenu tout au long de ce parcours mouvementé. »

Semer l’espoir

Elman sera en bonne compagnie lors de la Marche des tumeurs cérébrales d’Ottawa cette année, en tant qu’ambassadeur de la Marche des tumeurs cérébrales d’Ottawa et membre bénévole du comité organisateur de la Marche.

« L’un des plus grands défis pour moi, en tant que patient atteint d’une tumeur cérébrale, c’est que les gens ne comprennent pas », explique Elman. « C’est tellement agréable d’être entouré d’autres personnes atteintes d’une tumeur cérébrale qui comprennent ce que l’on vit. C’est aussi agréable de sentir que l’on peut faire une différence, aider les autres et soutenir une bonne cause. »

Lorsqu’il s’adresse à d’autres personnes qui vivent le même parcours que lui, Elman insiste sur le fait qu’elles ne sont jamais seules et qu’il y a toujours de l’espoir.

« Lorsque j’ai reçu le diagnostic de tumeur cérébrale, mon espoir reposait sur la conviction que je pourrais guérir et reprendre une vie normale », explique Elman. « Quand le cancer est réapparu, l’espoir m’a donné la force de supporter une autre chirurgie, de la radiothérapie et une année de chimiothérapie, sachant qu’il y avait encore un avenir devant moi. Pour moi, l’espoir, c’est avoir quelque chose qui vous pousse à aller de l’avant, que ce soit créer une entreprise, skier sur des pistes vierges ou simplement croire que de grandes choses vous attendent. »

Fondation canadienne des tumeurs cérébrales
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