Garder les pieds sur terre – L’histoire de Prab
Le 12 avril 2020, Prab a senti un picotement dans sa joue alors qu’elle et sa famille se rendaient au chalet. Quelques instants plus tard, elle a perdu connaissance. C’est un choc pour ses jeunes garçons sur le siège arrière, qui venaient de fêter leur anniversaire la veille.
Son mari a appelé une ambulance, qui l’a emmenée à l’hôpital. Après un scanner et une IRM, on a diagnostiqué chez Prab un oligodendrogliome anaplasique de stade 3 dans son lobe frontal gauche.
Le 16 avril, elle est opérée et pendant les six semaines suivantes, elle est isolée du monde extérieur, subissant chimio, radiothérapie, ergothérapie, physiothérapie et orthophonie.
Des effets durables
La crise – la tumeur – lui a laissé des problèmes d’élocution et de mémoire, mais grâce à la thérapie, elle a pu retrouver ses capacités.
«J’ai encore un peu de mal à trouver les mots», dit-elle. «Mais ils finissent par venir».
Six semaines d’isolement ont été difficiles, mais elle a parlé à son mari, Santy, sur Facetime tous les jours.
Cela ne semblait pas réel, de passer d’une personne en bonne santé à une personne coincée dans un hôpital et soumise à des restrictions de quarantaine.
Et pourtant, dit-elle, elle est heureuse que cela soit arrivé pendant une pandémie. Sinon, le fait de savoir que le monde continuait à vivre, à s’amuser et à se préparer pour l’été l’aurait rendue folle.
En raison de trous de mémoire, Mme Prab dit qu’elle ne se souvient pas avoir parlé à ses amis ou à son mari aux alentours de la date de son opération, même s’ils se souviennent de leurs conversations.
L’amour de la famille
Sa mère est venue de Vancouver pour l’aider, elle et sa famille, et est restée une semaine avant la sortie de l’hôpital jusqu’à la fin de la radiothérapie de Prab. Le retour à la maison a été étrange, mais bénéfique, dit-elle. C’était incroyable de voir ses garçons et son mari, mais au début, elle ne savait pas vraiment comment se comporter à la maison.
C’était un monde totalement différent de celui dans lequel elle avait été isolée à l’hôpital pendant un mois et demi.
Mais c’était un bon sentiment, dit-elle.
Un an plus tard, Prab arrive à la fin de ses cycles mensuels de chimio, et elle et sa famille se portent bien.
Comme elle ne peut pas conduire, son mari prend une heure de congé chaque jour pour amener Prab à son traitement. Elle a maintenant récupéré son permis, mais dit qu’elle ne conduit pas sur les autoroutes.
Rester positif
Prab dit que le fait de lire les histoires des autres l’a incitée à partager la sienne avec la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales et à espérer aider les autres à rester positifs. Cela l’a certainement aidée à se rétablir.
Pendant la réadaptation, Santy a conseillé à Prab de continuer à vivre comme elle le ferait normalement. C’était difficile, admet-elle, surtout lorsqu’elle perdait ses cheveux à cause des radiations. Mais le fait de rester positive l’a aidée à surmonter ce qu’elle appelle la phase «pourquoi moi».
«Je devais le faire pour mes garçons», dit-elle.
La lecture, l’exercice, le yoga, la méditation, les loisirs – voilà ce qui a permis à Prab de garder les pieds sur terre. Faites ce qui vous apporte joie et paix, dit-elle.
«Faites-le, appréciez-le et ne vous préoccupez de rien d’autre».