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L’histoire de Brandon

  le 20 janvier, 2020

Tout bon défenseur de hockey le sait – lorsque la rondelle est dans le coin, vous pouvez soit attendre qu’elle vienne à vous, ou aller la chercher.

Pour Brandon, 20 ans, c’est aussi ainsi qu’il a décidé de faire face à sa tumeur cérébrale. Lui et sa famille vivent à environ 30 minutes au nord de Barrie, en Ontario, près de la baie Georgienne.

C’est une période chargée pour Brandon, alors qu’il se prépare à organiser sa propre Marche des tumeurs cérébrales de la baie Georgienne le 30 mai 2020 prochain, dans le port de Victoria, en Ontario.

«Ça va bien», dit-il à propos de la marche. «Nous en sommes à l’étape de sécuriser le lieu et de trouver des bénévoles…»

«C’est beaucoup de travail.»

 

Brain Tumour Foundation of Canada celebration dinner
Brandon et sa mère, Roberta, au dîner de célébration de la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales, en octobre 2019.

 

Mais, Brandon n’est pas du genre à éviter les défis.

Brandon a reçu un diagnostic de tumeur cérébrale non maligne quelques jours seulement avant son 18e anniversaire. C’était quelque chose qu’il ne voyait pas nécessairement venir, mais il savait que quelque chose n’allait pas.

Symptômes étranges

Après un an de sensations «très étranges», il a commencé à éprouver des maux de tête constants et le sentiment que quelque chose «n’allait pas bien» dans sa tête. Plusieurs visites plus tard chez des médecins de famille et des hôpitaux, on lui a dit que c’était probablement du stress et de l’anxiété en raison de la vie bien remplie qu’il menait en tant qu’étudiant et joueur de hockey de niveau provincial.

Cependant, une visite chez l’optométriste en raison de problèmes de perception de la profondeur a révélé un enflement anormal de son nerf optique. Il a été immédiatement envoyé à l’hôpital pour une IRM. Vers minuit, le neurologue entra dans la pièce et montra à Brandon l’image de son IRM.

«Monsieur Douglas, ceci n’est pas censé être ici », dit le docteur à Brandon, en entourant une zone de son cerveau occupée par une tumeur de 7 cm sur 6 cm. «Nous devons l’enlever immédiatement.»

D’abord, il fût soulagé… Il savait enfin ce qui n’allait pas.

«Quelque chose vient de cliquer», dit-il. «Genre, oh c’est ça!»

Mais quand il a vu sa mère, Roberta, au bord des larmes, il était déterminé à rester positif, et à se battre de toutes ses forces. Bien sûr, dit-il, les choses étaient difficiles – il se battait pour sa vie, après tout – mais en tant que joueur de hockey, Brandon a décidé d’adopter une approche inspirée par son sport pour gérer sa tumeur.

Face à face

Ce fut une épreuve difficile et parfois solitaire. Avant son opération à l’hôpital Sunnybrook, un sentiment de calme et de détermination a permis à Brandon de rester concentré, quelque chose de similaire à ce que ressent un athlète avant un grand match.

«Vous pouvez être nerveux toute la journée lorsque vous êtes à l’école ou au travail, ou en chemin vers l’arèna», déclare-t-il. «Mais entre ce moment où vous finissez de vous changer et le Zamboni qui termine son parcours sur la glace, vous êtes simplement calme.»

«C’était comme ça avant mon opération.»

La chirurgie a duré 12 heures, mais la récupération a été beaucoup plus longue.

Brandon a dû subir environ quatre mois de réadaptation, afin de retrouver son équilibre et sa parole, en plus de subir 35 traitements de radiothérapie.

«Ce n’a pas été un lit de roses», dit Brandon. «Je me suis battu pour ma vie.»

 

Brain Tumour Survivor Brandon Douglas
Brandon à la Marche des tumeurs cérébrales de Toronto 2019.

 

Après une chirurgie et une réadaptation réussies, Brandon désirait s’impliquer et faire une différence pour d’autres personnes touchées par la maladie. Cela l’a amené à la Marche des tumeurs cérébrales de Toronto, où il a rencontré le coordinateur des bénévoles, Antonio Pineda.

À la suggestion d’Antonio, Brandon et sa mère se sont rendus à London, ON, pour le souper de célébration de la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales, où il a rencontré d’autres survivants. Après le dîner, lui et certains de ses nouveaux amis ont terminé la soirée à un karaoké.

«Ce fut un week-end mémorable», dit-il. «C’était agréable de se sentir accueilli. Personne n’était bizarre. »

Brandon est toujours en contact avec quelques-unes des personnes rencontrées lors du dîner à Londres.

De retour au jeu

Avant son diagnostic, Brandon jouait pour les Toronto East Enders Ticats. Il dit qu’il désire se remettre en forme et qu’il envisage devenir entraîneur de hockey dans les ligues mineures.

En tant qu’entraîneur de ligue mineure, Brandon croit qu’il pourrait apporter une nouvelle perspective au jeu. D’abord et avant tout, qu’il est possible de réaliser ses objectifs.

C’est un conseil qui prend un tout nouveau sens venant d’un survivant d’une tumeur cérébrale.

Pendant sa réadaptation, Brandon a dit qu’on lui avait dit qu’il ne marcherait probablement pas sans canne. C’est quelque chose qui est très dérangeant pour Brandon – vous faire dire ce que vous ne pourrez pas faire.

 

Cancer survivor skating on a pond
Brandon est de retour sur la glace à domicile sur cette photo datant de janvier 2020.

 

«J’ai dit, regardez-moi bien», dit-il, et il a commencé à marcher sans aucun appareil fonctionnel. Ce Noël-là, il a même fait un retour sur la glace, pour une petite séance de patinage.

Ce premier retour sur la glace donna l’impression à Brandon que le temps ne s’était pas écoulé du tout.

«C’était naturel», dit-il. «Je pense que je suis aussi devenu un peu émotif, c’était tellement agréable.»

L’ablation d’une grosse tumeur affecta son équilibre, mais le courage et la détermination de Brandon l’ont aidé à surmonter ce défi.

«Je crois fermement que vous ne devez jamais vous arrêter. Si vous arrêtez de vous battre, vous perdez la bataille.»

 

Visitez la page suivante pour plus d’information sur la Marche des tumeurs cérébrales de la Baie Georgienne 2020.